Notre Roadtrip au Kirghizistan
Cette aventure a commencé en Mars dernier. Alors que je venais de poser le pied en Inde, lors d’un tournage. Ce jour-là, c’était le premier contact que nous avions avec Planet Ride, l’agence qui s’avèrera être notre partenaire pour ce voyage pas comme les autres.
Comme je vous l’avais déjà partagé dans l’article concernant l’annonce de ce voyage, j’avais rêvé de cette aventure mais je n’avais jamais eu le cran ni même le temps de me pencher sur un tel projet. Un voyage avec notre communauté. Oui j’y avais déjà songé mais de là à imaginer que certains d’entre vous veuillent nous accompagner, c’était autre chose. Surréaliste dans ma petite tête.
Puis finalement, on s’est lancé. On a créé ce projet fou et ce voyage au Kirghizistan avec Planet Ride.
Planet ride, pour vous en dire un peu plus, c’est une agence de voyage spécialisée dans les Road-trips, raids et aventures motorisés. Chacun de leurs voyages sont imaginés et conçus par des experts locaux et peuvent être guidés par des experts sur le terrain qui sont en plus, francophones. J’ai, je dois le dire, eu peur au départ, de cette approche motorisée du voyage au vue de ma sensibilité écologique mais après plusieurs échanges, j’ai pris connaissance de leur engagement. En effet, Planet Ride fait partie du réseau ADT (Acteurs du Tourisme Durable) et donc, valorise le voyage responsable, alliant rencontre avec les locaux et véritables échanges. Un point essentiel pour moi. Vous pouvez trouver plus d’informations sur ce réseau ici et sur l’engagement en détails de Planet Ride ici.
Mais pour la faire courte, j’ai aimé leur approche du voyage qui se veut éthique et responsable, et qui profite surtout aux acteurs locaux sur le terrain.
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Pourquoi le Kirghizistan ?
Dès les prémices de ce projet, j’avais en tête une destination sauvage. Je la voulais accessible en termes de budget mais peu ordinaire avec un gage de dépaysement assuré. L’Asie centrale m’a toujours attirée pour ça. Je rêvais de Mongolie depuis des années mais le Kirghizistan me faisait de l’œil pour son côté encore plus « Wild », plus inattendu et plus en lien du coup avec l’aventure que nous avions imaginée.
Cet article vous permettra de revivre ce voyage qui ne fut vraiment pas comme les autres, de découvrir la destination, peut-être, mais aussi de trouver je l’espère toutes les informations utiles quant à la préparation, de VOTRE road trip kirghize.
La rédaction de cet article a été difficile pour moi, parce-que j’aime habituellement vous donner des conseils précis mais au vue de la route que nous avons parcourue qui était 50% constituée de pistes, je ne peux que vous guider sur les étapes que nous avons faits et grâce aux coups coeur et aux ressentis de chacun de nous. J’espère que quoi qu’il en soit, vous y trouverait de l’inspiration.
Itinéraire sur 10 jours
Jour 1 / Arrivée à Bishkek
Jour 2 / Bishkek / Col de Too Ashu / Kyzyl Oy
Jour 3 / Village de Chaek / Col de Kara Keche / Lac Son Kul / Naryn
Jour 4 / Vallée de Tash Rabat
Jour 5 / Koshkor / Lac Issykul / Bokonbaev
Jour 6 / Lac Issykul / Canyon de Shahka / Col de Barskoon
Jour 7 / Vallée de Suttu Bulak / Karakol
Jour 8 / Journée en 4×4 russe / Karakol
Jour 9 / Retour vers Bishkek / Vallées de Semenovka et Grigorevka
Jour 10 / Bishkek – Paris
Jour 1 | Arrivée à Bishkek
Comme tous les premiers jours d’un voyage, celui-ci est consacré au transport et à l’arrivée à destination. De notre côté, nous avons posé le pied à Bishkek tôt le matin, grâce à un vol de nuit. Après une petite sieste, nous sommes partis explorer la capitale kirghize.
Au programme donc, une acclimatation douce avec la découverte du Osh Bazar, comprenez le grand marché de la ville, populaire pour ses étales en tout genre.
Dès cette première matinée, j’ai compris que le dépaysement allait être comme je l’avais esperé. Immédiat, intense et agréable. Le genre de dépaysement qui vous déconnecte sans pour autant vous stresser ou vous déstabiliser comme c’est le cas au Japon, par exemple.
Ici, les sourires des commerçants nous aident à prendre nos repères tout doucement, tous ensemble et à préparer ces prochains jours d’aventure.
Je vous conseille de faire la même chose, de prendre une journée « Off » avant de prendre la route. Moi j’appelle cette première journée de voyage « la journée d’imprégnations aux couleurs locales » ça ne signifie pas grand-chose , j’en ai conscience mais je vous assure que ça a du sens…
Jour 2 | Bishkek / Col de Too Ashu / Kyzyl Oy
Si comme nous, vous avez choisi de parcourir le pays en 4×4, je vous conseille donc de prendre en main l’engin au cours de ce deuxième jour de voyage.
De notre côté, nous sommes partis tôt le matin avec trois véhicules au total. Deux pour nous les voyageurs, et un autre pour le guide et le mécanicien, Akay et Mayanbek.
Les choses qui m’ont marquée au cours de cette journée, c’est la première rencontre avec les grandes étendues, celles que nous étions tous venus chercher.
Après avoir roulé un peu plus de deux heures en ville, les sommets enneigés et les plaines pointaient le bout de leur nez. Nous étions tous excités par ce panorama qui, enfin, s’offrait à nous.
On comprit au bout de quelques heures seulement que les paysages allaient être différents à chaque vallée puisqu’en moins de 200km, nous avions quitté la ville, passé le col de Too Ashu sous une tempête de neige pour arriver en fin de journée dans la vallée de Tian Shan et plus précisément dans le petit village de Kyzyl Oy.
Ce soir-là était l’un des plus intenses de ces 10 jours de voyage, tout était parfait. La balade dans le village, l’heure de jeu partagée avec les enfants du coin, le grand air sur nos visages, la repas, l’accueil que nous avons reçu de la part de nos hôtes, et nos premières discussions tous ensemble attablés. C’était bien.
Longue journée sur la route qui a été pour moi la première claque du séjour. La veille, on était encore dans la ville, je me sentais déjà dépaysée par Bishkek mais la confrontation avec la nature m’a beaucoup émue. Dès le début on a été gâtés, de grandes étendues, des couleurs qui varient, la température aussi entre la douceur du soleil et le grand froid pour passer le col de Too Ashu. J’ai été émerveillée par les paysages toute la journée, je me sentais si petite, la nature était reine, tout était tellement authentique. La fin de journée à Kyzyl Ol était tellement agréable. Le jour baissait tranquillement offrant des jeux de lumières sur les reliefs. C’était magnifique, comme du velours. Impossible de ne pas parler de cette partie de foot avec des enfants qui étaient si heureux, et nous aussi. Un moment d’échange, d’humanité au delà des différences culturelles. Et puis enfin ,la soirée dans la guesthouse, que de fou rires ! C’est à partir de cette soirée que les liens entre nous se sont vraiment tissés et je crois que tout le monde se rendait compte de la chance qu’on avait d’être là et que la suite du séjour serait merveilleuse.
Katie.
JOUR 3 | Expédition jusqu’au lac de Son Kul…
Autre journée, autre claque.
Les paysages défilent et ne se ressemblent pas, pourtant ce n’est que la deuxième journée du road trip au Kirghizistan. En partant du village de Kyzyl Oy, on fait face à une vallée qui pourrait fortement provenir de Mars. Les roches sont rouges, roses, orangées. Chaque nuance est plus belle que l’autre et nous laisse sans voix.
Pourtant, nous sommes, cette journée-là, malgré tout, un poil inquiets puisque notre guide, Akay avait émis des réserves quant à la présence des nomades, et donc des yourtes, aux abords du Lac Son Kul. Ce qui remettait donc en cause la nuit que nous devions passer au cœur des steppes…
La route de ce troisième jour au Kirghizistan est incroyable, encore une fois. Nous passons d’un paysage de montagnes, à celui d’un lac bleu qui se dégage parmi les étendues enneigées ainsi qu’à celui des pistes désertes où l’on ne croise âme qui vive. C’est spectaculaire. Ce qui est assez drôle, c’est d’arriver ici et d’admirer les vestiges de ce qui devait être les toilettes. Ici et là, des planches de bois forment ce qui ressemble à des wc de fortune, elles ne sont pas nombreuses mais semblent sortir du sol comme un totem. Et quel Totem.
Une fois face au lac. On se rend à l’évidence, les nomades sont partis et ont embarqué avec eux, ce qui devait être notre campement. C’est la vie, c’était le risque, c’est aussi ça le voyage.
Nous repartons donc, en direction de Naryn, déçus mais avec l’espoir de tomber nez à nez avec des yourtes, le lendemain.
Si vous effectuez cet itinéraire, je vous conseille donc de ne pas trop compter sur la présence des yourtes après Septembre. Cependant, en été, le Lac Son Kul est l’endroit idéal, bien qu’il semble bondé par les nomades et voyageurs, pour passer une nuit ou un bon moment car le panorama est dingue. Ce coin du Kirghizistan est aussi un très bon point de départ ou d’arrivée pour des treks à pied ou à cheval.
Tantôt sur la Lune tantôt sur Mars ! Voilà ce que je retiens des premiers jours passés ici (entre autres), les paysages changent à chaque vallée pour ne pas dire à même à chaque virage…Les reliefs sont généreux avec des courbes incroyables et des nuances folles ! Le plus fou selon moi c’est cet univers si minéral, si hostile où pourtant, on croise des milliers de chevaux sauvages et quand on pose le pied au sol, du quartz ou même du marbre se dévoile sous la semelle de nos chaussures !
JOUR 4 | La Caravane Saray Tash Rabat
En route vers la vallée de Tash Rabat. Celle qui exaucera peut-être notre rêve à tous, celui de dormir en yourte.
La route qui mène à la vallée est, sans trop de surprises, encore différente de celles qui nous avions empruntées jusque-là. Les montagnes ont des allures de meringues, leurs courbes sont généreuses et les teintes, tellement douces, qu’on croirait à un fond vert. Nous avons tous, cette impression, celle d’évoluer dans un fond d’écran grandeur nature.
En chemin, nous nous sommes arrêtons à plusieurs reprises pour capturer ces étendues qui, sont à perte de vue.
Puis au détour d’un dernier virage. Elles sont là. Collées quasiment l’une contre l’autre, proches d’une petite baraque en pierre qui, elle reste visiblement installée toute l’année. Les deux yourtes de la vallée sont donc, disponibles rien que pour nous. Il y avait de la place, tout juste pour nous huit. Le bonheur.
Tout le monde est heureux. Le paysage qui entoure notre campement est somptueux, encore plus beau que celui où nous devions dormir la veille. Notre patience aura finalement payé, et bien plus que nous pouvions l’espérer.
Chacun d’entre nous, en a profité pour explorer les alentours à son rythme. La vallée de Tash Rabat me faisait penser aux vallées que j’avais pu croiser en Écosse.
C’était beau, il y avait cette caravane datant du XIIe siècle qui donnait à cet endroit quelque chose d’encore plus fascinant. Être ici, au milieu de nulle part, dans cet endroit qui a vu passer les caravanes de cette fameuse route de la soie des siècles auparavant…C’était fou et nous étions les seuls à en profiter. Encore une fois.
Je me souviens de ce moment aussi, tard dans la soirée, quelques minutes avant le diner où Pierre et moi, avons passé un petit moment à admirer et photographier le quotidien de nos hôtes, propriétaires de bétail. Dans la journée, j’avais remarqué la hauteur à laquelle les moutons étaient perchés. En quelques minutes seulement, grâce à un cri bien aiguë et au savoir-faire de leur humain, le troupeau de moutons avait dévalé la pente à une vitesse assez déconcertante au vue de son degré d’inclinaison. Une fois face à nous, on s’est rendu compte que les pattes de la moitié de ce troupeau étaient liées. Trop de rebelles dans le groupe, nous avait soufflé la propriétaire. Ça m’a fendu le coeur, évidement mais pour autant, j’ai aimé ce moment et c’était assez drôle de les voir courir après la bouffe, eux, qui pourtant avaient mangé toute la journée dans les hauteurs.
La soirée fut sans doute la meilleure, et l’une des plus drôles.
Je vous conseille vraiment de faire escale dans cette vallée, pour y passer la nuit tout d’abord mais aussi pour avoir sous les yeux un peu de l’histoire du Kirghizistan et surtout goûter à la liberté qu’un tel endroit procure. C’était magnifique.
Marcher à travers les plaines, sans suivre de sentier, hasarder un pas ici puis là, face aux immenses étendues où le temps semble s’être arrêté. L’espace de quelques précieuses secondes, quand le vent s’essouffle, il n’y a plus aucun bruit, mais un vaste calme plat, reposant, presque irréel. Une quiétude que jamais encore je n’avais connue. Tash Rabat, c’est ici, et maintenant, que cette vallée restera pour moi le parfait synonyme de liberté. Et puis il y a ce chien, assis devant moi, les yeux bridés sur l’horizon que fait reluire un soleil tiède. Sa fourrure s’agite, le vent y pénètre mais il ne bouge pas, comme absorbé par ce qu’il voit. Comme moi.
Pierre.
JOUR 5 – Koshkor / Lac Issykul
Ce matin-là, nous nous sommes réveillés dans un paysage complètement aux antipodes de celui dans lequel nous nous étions endormis. Un paysage recouvert d’une épaisse couche de neige, tout était blanc. Tous nos repères avaient disparu sous ce manteau de poudreuse. C’était magique et extraordinaire. Nous étions tous ravis de cette nuit, on ne peut plus authentique, bien que la température fût rude et nos petits corps eux, gelés. C’était une expérience mémorable, quoi qu’il en soit.
Après nous être remis de nos émotions, nous avons pris la route vers la ville de Kochkor puis vers le lac Issykul, le plus grand lac du pays et le deuxième plus grand d’Asie centrale.
Les paysages changent au fur et à mesure que les kilomètres sur le compteur, augmentent.
JOUR 6 – Lac IssyKul / Canyon de Skazka / Vallée de Barskoon
Signifiant le lac chaud, puisqu’il ne gèle pas, le Lac IssyKul est salé et situé à 1600mètres d’altitude. Se prolongeant sur plus de 180 kilomètres de long et 60km de large, vous vous doutez bien que les paysages qui le bordent évoluent. On a vraiment pris plaisir à découvrir chacun d’eux et parfois même, à bifurquer de la route, pour découvrir les vallées à proximité.
Le fait le plus marquant est certainement d’avoir l’impression d’être au bord de mer et de ne plus rien voir à l’horizon. Rien d’autre que de l’eau.
Benjamin.
Nous avons roulé plus d’une journée sur l’une des rives de ce lac en étant encore une fois euphoriques quant aux paysages changeants et différents des premiers jours. Les rives ont parfois des allures de plages et même de stations balnéaires puisque c’est ici que venaient, à l’époque soviétique, beaucoup de russes. Au cours de ces 5 ans de voyage, je suis tombée amoureuse de bien des lacs dont celui de Sibérie, le Baikal, mais Issyk-Kul figure désormais dans le peloton de tête !
Mes deux coups de cœur
- Les canyons de Shazka
Appelée aussi Fairy tale canyon, ces roches rouges qui semblent tout droit sortir de l’Ouest Américain, vous catapulte ailleurs.
Le canyon se dévoile sous plusieurs couleurs passant du orange vif à des teintes plus rosées, plus nuancées. Ces roches aux reliefs déchiquetés contrastent à merveille avec le lac en toile de fond ! Une singularité et un spectacle naturel qui se découvre à pied. Lors de notre passage, la neige dessinait les courbes généreuses de ce paysage et c’était incroyable !
Pour le découvrir, il vous sera demandé 50 Soms par personne soit 0,63 cts d’euros, pour la préservation du site. Je vous conseille de prendre au moins deux heures pour grimper quelques-uns de ses gros cailloux ! Vous verrez, l’expérience est dingue.
À chaque pas, la neige immaculée craque sous nos pas et révèle des empreintes couleur ocre. Sur les hauteurs, après une belle glissade, le panorama s’offre à nous, je ferme les yeux, j’y suis encore : tout autour de nous, les pics et la roche ocre saupoudrée de neige offrent un contraste inespéré, avec en arrière plan, le lac à perte de vue jusqu’aux montagnes de l’autre rive à plus de 80 km et le ciel bleu azur. Nous étions seuls dans ce canyon préservé et sous des couleurs uniques bleu blanc ocre. On l’appelle « Fairy Tale canyon », le canyon des contes de fées, il est clair que l’impression d’être dans un autre monde, une autre planète totalement inconnue, sans trace humaine, une image et un moment gravé dans ma mémoire pour toujours.
Charlie.
- La Vallée de Barskoon
Située à quelques kilomètres du Canyon, cette vallée permet d’atteindre le col de Sook à 4010 mètres et de trouver quelques cascades en chemin. Malheureusement, la neige et les routes verglacées ne nous permettent pas d’aller plus loin mais découvrir la cascade avec de la neige jusqu’aux genoux, c’était aussi très chouette et plutôt drôle !
J’ai vu quelques photos de cet endroit en été, sur le blog de Olivia alias le P’tit Reporter, et ça mérite vraiment le coup d’œil quand tout est encore vert ! Bref à faire !
JOUR 7 – Vallée de Suttu Balak
Faire du cheval au Kirghizistan
Cette journée, on l’attendait, tous plus ou moins, avec beaucoup d’impatience. Faire du cheval, ici était aussi important que de dormir en yourtes selon moi. Les chevaux occupent une place très importante dans la culture nomade.
C’est dans la vallée de Suttu Balak, que nous sommes montés pendant un peu moins de 4 heures. C’était tellement dingue. Inexplicable. On a eu pas mal de fous rires grâce aux différents caractères de nos chevaux respectifs mais se retrouver là, dans ces paysages désertiques, rien que pour nous, c’était tellement fort. J’ai le souvenir du bruit sourd des sabots dans la neige toute fraîche, puis les bruits, chants ou cris, poussés par Akay, pour faire avancer les plus téméraires. C’était tellement drôle.
Une randonnée à cheval qui nous a permis, une fois de plus de découvrir des paysages incroyables qui ne sont , peu ou pas du tout accessibles en voiture.
JOUR 8 – Journée en 4×4 russe jusqu’à la vallée de Altyn Arashan
Pourquoi ne pas pousser l’aventure jusqu’à bord d’énorme 4×4 russe ? Cette expérience est tout le temps proposée par Akay, notre guide, même à ceux qui parcourent le pays au cours d’un trek…Je ne comprenais pas pourquoi jusqu’à ce qu’on monte dedans…
Ces 4×4 russe servait autrefois, à l’époque soviétique, de véhicules à tout faire et surtout à tout transporter. Ils servaient aussi beaucoup en tant qu’ambulances. Ces engins plutôt ronds et mignons sont de vrais passe-partout et c’est peu de le dire ! Je ne réalise toujours pas les routes qu’ils ont réussi à emprunter et les obstacles qu’il ont a su surmonter sans aucun problème mais avec un peu d’angoisse de notre part, tout de même.
Nous avons eu cette sensation d’être les glaçons d’un shaker pendant plus de deux heures, nos genoux, coudes se cognaient chaque seconde mais pourtant on riait comme des enfants, surpris et euphoriques par tant de remue-ménage !
Une expérience qui aura duré quasiment toute la journée quand on compte l’aller et le retour mais aussi la pause là-haut où nous avons pu goûter aux sources chaudes de la vallée d’Altyn Arashan. Un vrai bonheur cette fois encore !
Quand ta doudoune match parfaitement avec une cabane du Kirghizie et qu’on te fait finalement poser pour…te bombarder de boules de neige…Quelle drôle d’idée !
On a bien fait une dizaine de batailles de neige au cours de ce voyage qui s’est déroulé la moitié du temps sous la neige ! On a ri, on s’est amusé comme des gosses pourtant avant cette aventure, personne ne se connaissait…
JOUR 9 – Retour sur Bishkek
Dernier jour de road trip au Kirghizistan et dernières heures d’aventure. Avant de prendre la route pour de bon, nous faisons un stop rapide au marché aux bestiaux de Karakol qui se déroule tous les dimanche matin. Une foule immense et des animaux partout. Des négociations, de la bouse, des regards, de la détresse animale, de la joie humaine. Un mélange de plein de choses dans ce marché…Ce fut très rapide mais plutôt intense !
Sur cette dernière ligne droite avant le retour à la capitale, nous longeons la partie nord du Lac qui est bien différente du versant sud. Akay, nous fait découvrir les vallées de Semenovka et Grigorevka puis nous roulons, environ 5 heures jusqu’à Bishkek. Je savoure chaque kilomètre de cette route puisque le retour en ville m’angoisse. J’étais bien ici dans ces grandes étendues, on était bien ici, tous ensemble à prendre des claques tous les jours face aux paysages qui nous ont surpris à chaque virage…
Partir avec Planet Ride ? Pourquoi passer par une agence pour se rendre au Kirghizistan ?
Je dois l’avouer, je n’ai habituellement pas coutume de faire appel à une agence pour voyager et d’autant plus, guidé. Mais c’est vrai que de plus en plus, j’aime me faire aider et avoir le conseil d’experts locaux comme ce fut le cas lors de notre voyage au Québec ou encore notre road trip à Oman. Cependant jamais encore je n’avais voyagé pendant 10 jours avec un guide.
Cette fois, au Kirghizistan, c’était d’une part d’un point de vue légal (en effet, nous ne sommes pas une agence, et n’avons de licence à juste titre pour « vendre et organisé » un voyage) et d’autre part, parce-qu’elle fut essentielle à l’élaboration de ce road trip.
Plus que des collaborateurs dans cette aventure, Planet ride nous a permis de « PROFITER » pleinement du voyage sans avoir à se soucier de quoi que ce soit.
Bien que nous ayons voyagé en backpack pendant plus de six mois en Asie et en solo dans divers pays, je dois bien avouer que le Kirghizistan n’est pas le pays le plus facile dans lequel j’ai pu voyager.
La signalétique des routes est quasi inexistante, le réseau internet instable donc pas de google maps. Très peu de kirghize parlent anglais et les commodités tels que restaurants ou guest house ne sont pas faciles à détecter non plus…Je ne dis pas que c’est impossible mais disons compliqué et très compliqué si le voyage n’a pas été bien préparé en amont.
De notre côté, nous avions travaillé l’itinéraire avec Akay et l’agence, via skype, mais une fois sur place tout était déjà organisé et surtout payé !
Ce voyage a coûté 1850€ par personne, pour 10 jours de road trip tout compris (hors vol). Sur place, l’essence, les voiture, les trois repas par jour, les nuitées et les activités tout était inclus et n’avons rien eu besoin de débourser au cours de ce voyage. Notez qu’en plus nous étions accompagnés d’un guide extra et d’un mécanicien tout au long du voyage.
Alors certes, c’est une somme et il est sans doute possible de débourser moins à la vue du coût de la vie sur place mais il faudra alors faire l’impasse sur l’un de ces « conforts » de voyage.
N’avoir rien à penser, juste à profiter pour moi c’est un véritable luxe surtout au cours d’un voyage comme celui-ci, c’est à dire en groupe.
Je tiens à mettre un point d’honneur à l’aventure que nous avons vécu grâce à Akay. Sans lui, c’est certain que le voyage n’aurait pas eu la même saveur, et nous étions tous d’accord pour le dire. Akay c’est ce personnage bienveillant, à l’écoute, drôle et très farceur qui a cœur de vous montrer et de vous faire connaître la culture Kirghize. Son jeune âge, nous a permis aussi d’être de suite, une belle bande de potes. On a beaucoup ri pendant ces 10 jours, avons parlé de tout sans retenue et failli chialer comme des gosses au moment de se quitter.
Bref Planet Ride m’avait dit que ça allait être fort mais je n’imaginais pas à ce point !
Alors pourquoi le Kirghizistan ? Eh bien pour tout cela. J’espère vous avoir montré l’incroyable diversité de ce pays, je pense l’avoir beaucoup répété. J’espère vous avoir donné envie de le découvrir à votre tour mais aussi vous avoir aidé à savoir quoi faire et quoi voir au Kirghizistan.
J’étais venue chercher la nature à perte de vue, les grands espaces, je suis repartie de ce pays avec bien plus que cela…Le Kirghizistan est parfait pour ceux qui souhaitent communier avec une nature encore intacte, goûter à la liberté que nous procure chacun de ses paysages, et quels paysages ! Ils sont magnifiques, les montagnes enneigées succèdent au lac et aux steppes infinies. Les roches passent d’un ocre intense, à la douceur d’un rose pâle. Jamais je n’avais vu autant de diversité, c’est certain…Puis il y a sans conteste, cette aventure humaine qui a pris le dessus. Il y avait nous et ces paysages, cette aventure, ces fous rires, cette proximité pendant plus de 10 jours. Nous ne nous connaissions pas et pourtant tout a été évident, sans accroche, sans tension. Rien. Quelque chose d’assez exceptionnel quand on pense à l’intensité de ce voyage. Bref, c’était unique et définitivement pas un voyage comme les autres.
Merci à eux pour ça. Merci à Vanessa, Katie, Pierre, Benjamin, Charlie, Thomas, Akay, Mayenbek et enfin Nicolas !
Quand on parle de road trip, on pense évidemment à un voyage en voiture sur des routes longues interminables pendant lesquelles on prend le temps de s’arrêter. En allant au Kirghizistan, on peut dire que nous avons été gâtés. Nous avons vécu le road trip dans sa définition la plus complète. Tout d’abord, le pays est riche d’une multitude de paysages, de couleurs et d’animaux vivants en liberté le long des routes. C’est en partie le long de la route de la soie que nous avons voyagé en 4×4. Cette aventure véhiculée nous a offert des moments privilégiés. Nombreuses ont été les pauses pour admirer silencieusement (ou pas) le relief escarpé, les étendues vierges et sauvages, les lacs majestueux ou encore les sommets des cols enneigés et les cascades et cours d’eau glacés. On en a pris plein les yeux ! Tout cela accompagné de chevaux qui galopent, de moutons broutant et de rapaces survolant les plaines. Quelle beauté ! Quelle liberté ! Ce road trip nous a également enrichi humainement. Accompagné Pauline et Benoît, mes sept compères et nos deux guides a été aussi une expérience totalement folle. Imaginez ! Vous partez en Asie Centrale, dans un pays que vous aviez du mal à positionner géographiquement jusqu’à deux semaines avant de partir, et cela avec un groupe d’inconnus ! Un challenge qui s’est avéré être un vrai plaisir, car en road trip les barrières tombent très facilement. Nous venons de régions différentes, d’univers différent …. Et à la fin, on peut tous dire que l’on a vécu ensemble le Kirghizistan. Discussions, débats, blagues ont accompagné notre aventure ! Des affinités se sont créés. Des running gags se sont installés. Des surnoms ont été donnés. La magie a opéré. En clair, je vous invite à partir avec une belle bande d’inconnus à l’autre bout du monde pour découvrir des contrées sauvages, pour vivre de belles tranches de vie, pour vivre THE Road Trip !
Thomas.
Le Kirghizistan en pratique
- Quand partir au Kirghizistan ? Alors tout dépend ce que vous recherchez mais sachez que la meilleure période pour faire un voyage au Kirghizistan se situe entre Avril et Septembre. Nous sommes partis de notre côté à la mi-octobre. C’était un pari osé bien que les températures soient encore clémentes à cette période mais nous risquions surtout la neige. Neige que nous avons eue et qui finalement était aussi l’un de nos meilleurs souvenirs de ce voyage. Un pari aussi puisque les nomades sont bien moins présents dans les pleines et donc moins de chance de dormir au cœur des steppes. Mais je pense pouvoir dire au nom du groupe que nous ne regrettons pas le moins du monde cette période.
Le pays est encore préservé du tourisme de masse mais il est vrai qu’en pleine saison, l’afflux touristique est tout de même présent, hors de notre côté, nous n’avons croisé personne !
Nous étions les seuls, partout, tout le temps. Face à cette nature intacte mais aussi les seuls à profiter de l’hospitalité de nos hôtes. Un privilège qui aura duré 10 jours !
Les températures parfois très basses nécessitaient que l’on admire le paysage tout en étant bien emmitouflés mais si c’est un road trip que vous effectuez et non un trek alors je vous conseillerais également de partir sur la fin de saison. - Combien de temps rester sur place ? Vu la grandeur du pays et de la quantité de chose à voir, je vous conseille de partir au minimum 10 jours plein.
- Décalage horaire | Il y a +5 heures de décalage avec Paris.
- Monnaie | La monnaie est le Som. 1 Som est égal à 0,013 cts d’euros
- Comment payer sur place ? Les distances étant plutôt grandes et les distributeurs peu nombreux, je vous conseille de retirer de l’argent soit à l’aéroport, soit dans les grandes villes de votre périple.
- Santé | Aucun vaccin n’est obligatoire pour voyager dans le pays
- Hygiène | Le Kirghizistan est une terre d’aventure…Bien que les logements de type guest house et petits hôtels soient très corrects, ne vous attendez pas à un luxe occidental. Le confort est présent, l’authenticité aussi. Les toilettes dans les restaurants et dans beaucoup d’autres endroits, sont souvent de simples cabanes de bois où est creusé un trou. On est loin des toilettes japonaises mais ce n’est pas sale, du moins la plupart du temps.
- Connexion internet | Beaucoup d’hébergements sont équipées de wifi surtout aux abords des grandes villes, sinon le réseau est assez faible. Une carte SIM coûte 150 Soms soit moins de 2€ pour 4 GO pour 7 jours, mais encore une fois, le réseau est faible sauf que les grands axes.
- Comment se rendre au Kirghizistan ? En avion pardi ! De notre côté, nous avons tous décollé de Paris pour Bishkek. Aucun vol direct n’existe, la plupart passe par Moscou, ce qui coupe le vol en deux parties de quatre heures chacune environ…En moyenne, il est possible de trouver des vols à moins de 350€ aller/retour mais je vous conseille comme d’habitude de comparer les prix de vols en moyenne et au minimum trois mois avant le départ.
Si dans cet article, vous ne trouvez pas les réponses à vos questions, n’hésitez pas à me les poser en commentaire, j’essaierai de vous guider et vous orienter afin de vous aider.
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